Un camion chargé de fûts toxiques renverse
accidentellement un bidon de déchets qui tombe dans un cours d’eau. Or les
grillons et autres petites bébêtes de la rivière sont recueillis par un
marginal, collectionneur d’araignées diverses. Les arachnides nourris par les
insectes commencent à grandir subitement et s’échappent pour gagner la ville de
« Prosperity ». Devenues mutantes et gigantesques, les araignées s’attaquent
aux habitants.
Film ne se prenant jamais au sérieux, avec des héros
sur-stéréotypés, c’est avec un véritable plaisir que nous suivons l’aventure de
ces personnages. Avec comme héros la femme-flic divorcée, ses deux enfants
(dont le garçonnet est comme par hasard spécialiste en étude arachnoïdienne et
sa grande sœur en plein période de découverte amoureuse), l’amoureux
secret de la femme-flic qui n’a jamais osé le lui dire et de retour au pays
après dix ans d’absence, le gros flic ridicule mais très sympathique, le parano
black de service persuadé que les aliens ont envahi la terre et qui n’en
démordra pas jusqu’à la fin, et Tante Gladys grande fumeuse invétérée. Tout ce
petit monde va se retrouver à combattre les monstrueux insectes…
Ce film se situe dans la même veine que toute une
palanquée de films d’horreur qui débarquaient dans les années 50, en noir et
blanc, avec des animaux géants, bien souvent des insectes. On se souvient de
« Des Monstres Attaquent la Ville » en 1954 (les insectes présentés
étant des fourmis) et « Tarantula (1955). Bien souvent, ses mutations
extraordinaires étaient l’œuvre d’explosions atomiques (rappelez-vous de la
série des « Godzilla »). De tous temps d’ailleurs, les films narrant
l’invasion de bêtes gigantesques et démesurées firent les beaux jours des films
fantastiques. Que ce soit des monuments comme « Les Dents de la Mer »
(qui voyait la confrontation d’ un shérif face à un requin gigantesque), ou plus modestement des séries B comme « Tremors » (des vers de terre
démesurés dévorent ceux qui s’aventurent dans le désert), la liste devient trop
longue pour tous les énumérer. Mais « Arac Attack » se situe sans
peine au dessus du lot, avec un coté humoristique qui n’est pas déplaisant.
La poursuite
Sans aucune prétention, très divertissant, avec des effets
spéciaux très réussis (vive l’image de synthèse !), ce film provoque plus
le rire que la peur malgré un début un peu crispant qui ne prête pas forcément
à sourire. Bien sur, toutes les ficelles employées permettent aisément
d’anticiper la fin du film mais les situations cocasses amènent au rire et
l’attention du spectateur se trouve ainsi renforcée.
« Vous ne me mettrez jamais une sonde anale
dans les fesses ! »
Le point d’orgue de l’histoire se situera dans le centre
commercial, avec l’assaut des araignées, bien décidées à en découdre avec le
groupe de résistants… Parallèle audacieux à la manière de « Zombie »
(avec en prime un héros noir également), clin d’œil amusant à Jason des
« Vendredi 13 » (un type s’est afflué d’un masque et d’une tronçonneuse
pour combattre les monstres), c’est également un hommage aux anciens films des
années 50 où des héros se battaient contre des insectes gigantesques
(« L’homme qui rétrécit »…). Très bonne série B au demeurant,
« Arack Attack, les monstres à huit pattes » ne prétend pas être un
chef d’œuvre, loin de là, mais propose un moment distrayant, sans prétention,
avec des vannes toutes les 5 minutes qui même si parfois sont lourdes,
décollent (normal vu le lot, y’en a toujours une qui fait sourire).
Un ersatz de Jason
combattant les araignées géantes
Pas la peine d’hésiter donc pour louer ce film, l’achat est
dispensable (après c’est une affaire de goût bien sur, si vous adorez et que
vous avez les moyens…), mais le moment de détente est assuré. A savoir que
« Arack Attack » a quand même cassé la baraque lors de sa sortie,
devenant une manne très espérée pour ses producteurs (merci à l’équipe
américaine de marketing)... Respect alors pour ce genre de film !