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   fiche technique :  

 

          La terre comporte 666 portes dimensionnelles dont la 444ème se situant au Japon dans la forêt de la Résurrection. Deux fugitifs en cavale poursuivis par les forces de l’ordre se retrouvent dans cet endroit maudit où une bande de truands doit se charger de les escorter vers de meilleurs cieux. Mais les malfrats ont enlevé également une jeune femme et doivent faire patienter les évadés en attendant leur chef. Le ton monte entre les différents protagonistes, l’un des fuyards désireux de quitter les lieux au plus vite, l’autre n’appréciant pas la séquestration de la fille et les malfaiteurs leur imposant le statu quo tant que leur patron n’est pas arrivé. Un coup de feu part… Un yakusa est tué… Mais il se relève immédiatement et commence à attaquer sans distinction tous les individus présents.

 

 

Alors là, question scénario, on n’a rarement fait aussi court. Imaginez… Il y a 666 portes dimensionnelles dont la 444ème se trouve au Japon dans la forêt de la Résurrection (ça, c’est dit tout au début du film sinon on ne risquerait jamais de le savoir…). Ensuite, et bien ça sort l'artillerie et tout est dit ! Ca dégaine à tout va, l’un des méchants se retrouve au tapis mais surprise !!!! Il ressuscite  en zombie (normal, on est dans la forêt de la Résurrection je vous ai déjà dit !) et s’attaque à ses collègues ou aux évadés indistinctement...  Bref, chaque fois qu’il y a un mort, il devient zombie, donc faut le tuer au moins deux fois d’autant plus qu’en mort-vivant, il y a un peu plus de boulot pour lui faire avaler la poussière. Viennent alors se greffer à l’histoire un max de zombies qui reposaient en paix dans le cimetière de la forêt, deux flics aussi idiots l’un que l’autre, des renforts censés aider les truands, etc.. Résultat des courses : ça flingue à tout va pendant deux heures ! du pur style John Woo sans limite, tout est prétexte à baston, gunfights dans toutes les positions possibles et imaginables, giclées de sang maquillant tous les personnages de l’affaire. Comme le film est très pauvre niveau budget, on reste toujours dans le même lieu (la forêt). La durée du film est assez longue (environ 2h) et passe toutefois parfaitement, mais quand on sait que Kitamura a supprimé volontairement des scènes drôles, on est presque déçu. Il paraîtrait toutefois que la version director’s cut serait en cours de réalisation, soit une demi-heure supplémentaire comico-gore, ce qui passerait le film à 2h30 environ. On en salive déjà.

Les deux héros... avec un méchant zombie volant aux cheveux rouges en arrière-plan qui arrive...

Kitamura, fortement inspiré par ses mentors que sont Sam Raimi (le type qui a pondu « Evil Dead ») et Jan Kounen (« Doberman »), a donc bien fait le film pour lui, pour se faire plaisir ainsi qu’à tous ceux qui vénèrent les « Braindead » (de Peter Jackson) et Cie. Il ne rend donc pas un travail imposé, et échappe avec cet état d’esprit aux concepts marketing tendant à placer un produit commercial vite fait bien fait. En s’étant passionné pour les films précités, il utilise les mêmes astuces, avec des mouvements de caméras fabuleux, et il parvient facilement à faire de son long-métrage un petit bijou d’horreur cultissime. Alors bien sur, tout est système D dans ce film, mais bon sang de bonsoir, Kitamura le fait avec amour et talent ! Il ne livre pas un film banal, mais bel et bien un missile atomique qui laissera une empreinte indélébile dans le temps. Soyons certain que ce film est pour lui une véritable carte de visite qui devrait lui ouvrir bien des portes, car ses capacités ne seront plus à prouver. Et c’est souvent en proposant par la suite des films commerciaux qui éveilleront l’attention du public (comme l’ont fait Peter Jackson et Sam Raimi avec respectivement les histoires du Seigneur des Anneaux et de Spiderman) que l’on s’intéressera à ce qu’il a fait « avant », d’un œil curieux. En attendant, Kitamura est rentré au panthéon des cinéastes cultes un peu frappadingues.

                Alors merci Monsieur Kitamura de nous offrir des têtes explosées, des zombies décapités, de sanguinolents gunfights, des combats titanesques saignants… Bref de nous faire enfin rêver. C’est merveilleux !

 

Voici quelques répliques qui vous donneront une idée des dialogues de ce film fou.

L’héroïne à l’évadé (le héros) : Je te remercie… C’est grâce à toi si je suis encore en vie.

L’évadé : J’ai pas fait ça pour te sauver. Je me faisais chier, c’est tout.

Les héros, avec un méchant rigolo...

 

 

L’un des méchants à son pote méchant: Cette forêt ressuscite les morts !!!!!!

Le pote méchant : Et alors ?

L'arrivée des truands

 

 

Le flic très imbu de sa personne : Tu veux te battre avec moi ???? Avec le maître des arts martiaux ???? Tu veux y goûter ?

Le flic très imbu de sa personne : Je peux te garantir que tu m’f’ras jamais la peau ! Je suis un vrai sauvageeeeee ! Mike Tyson, c’est un enfant de chœur à côté de moi ! Allez ! Viens prendre ta raclée !

Le flic très imbu de sa personne

 

 

 

 

 

 Les deux flics tarés

 

 

 

Cliquez sur la main

Le flic très imbu de sa personne à un autre flic qu’a la main arrachée mais qu’a pas mal : Coupe le contact !

Le flic à la main arraché mais qu’à pas mal : Déjà ?

Le flic très imbu de sa personne : On a retrouvé leurs traces !

Le flic à la main arraché mais qu’à pas mal : Leurs traces ????

Le flic très imbu de sa personne : J’ai un très bon flair !

Le flic à la main arraché mais qu’à pas mal : Hein ? Tu les sens ?

Le flic très imbu de sa personne : Je repère une proie à l’odeur à dix kilomètres… Comme les meilleurs chiens de chasse !

Le flic à la main arraché mais qu’à pas mal : Comme les meilleurs chiens de chasse ????

Le flic très imbu de sa personne : Je te dis que j’ai du flair !

 

 

          Comme on peut le constater les dialogues sont hautement philosophiques, très recherchés… Le fond musical est techno mais très bien distillé, pourtant je ne suis pas un adepte du genre. Au niveau image, la qualité est excellente malgré un léger grain parfois. Un œil  exercé remarquera par contre que l’un des zombies (celui aux cheveux rouges) est tenu par deux câbles lors d’une séquence où il se déplace dans les airs (l’image ne dure qu’1/4 de seconde tout de même). Ben oui, parce que je ne l’ai pas dit, mais on a des zombies-volants qui sont aussi sur-armés que les méchants… Complètement fou, j’vous dis !

2 cables tiennent le zombie sauteur à droite (mais faut avoir de bons yeux pour les remarquer !)